Stress generation
Mutine et moi sommes deux grandes lectrices, bien que nous ayons des goûts très différents. Elle est fan de polars, alors que je lis plus facilement ce que j'appelle "les romans de gonzesses", ces bouquins qui se lisent rapidement sur la plage. Je dévore aussi les romans historiques et pas mal d'essais, surtout politiques.
Cette semaine, pendant mon voyage parisien (un aller-retour pour une réunion mardi, j'ai enfin testé le TGV), j'ai découvert L'open space m'a tuer. Très orienté sur les entreprises de communication, de pub ou d'informatique, ce livre rapporte un certain nombre d'anecdotes concernant les jeunes cadres dynamiques qui n'ont plus les dents aussi longues que par le passé. Pressés par leurs N+1, comme il est convenu de les appeler, (eux-mêmes pressés par leur propre patron), ils enchaînent les heures, remplissent des timesheets heure par heure pour qu'on puisse vérifier qu'ils sont toujours occupés et travaillent dans les fameux open space où la place de chacun est révélatrice : aux nouveaux on attribue un bureau très exposé, l'écran de l'ordinateur orienté de façon à ce que tout le monde puisse le voir (exit donc la consultation, même rapide, de ses mails perso). Certains développent même des tendinites à force de pianoter sur les Blackberry alors que d'autres en sont littéralement accros, au point de consulter.
Je n'en suis évidemment pas encore là, en particulier parce que je suis très loin de travailler autant d'heures qu'eux. Mais j'ai été interloquée et me suis retrouvée dans certains passages. Si vous en avez l'occasion, jetez-y un oeil.
Alexandre des Isnards et Thomas Zuber. L'open space m'a tuer. Hachette Littérature, 2008.
Cactus