Débat
Parmi les familles arc-en-ciel, il y a plusieurs formes de parentalités. Certains choisissent un donneur connu pour leur enfant afin de pouvoir dire à leur progéniture qui est l’homme qui a permis leur venue au monde. D’autres ont choisi la coparentalité, 2 mamans-1 papa, 2 papas-1 maman ou 2 papas-2 mamans, toutes les combinaisons ou presque sont possibles. D’autres couples enfin choisissent d’avoir recours à un donneur anonyme, ce qui est notre cas.
L’idée d’un donneur connu nous a très rapidement traversé l’esprit mais nous ne l’avons pas retenue. Nous voulions en effet un enfant « à nous », non pas par égoïsme, mais parce que nous sommes un couple et que nous ne voulions pas d’une tierce personne entre nous et Mini-Nous.
C’est cette raison qui nous a conduit à prendre contact avec la clinique belge qui nous suit actuellement, les dons de sperme étant interdits en France aux célibataires et aux couples de même sexe. Bien sûr, nous nous sommes posé plein de questions. Est-ce que nous n’agissions pas par égoïsme ? Que répondre à cet enfant quand il voudra savoir d’où il vient ? Est-ce que son développement serait différent d’un enfant qui vit avec un papa et une maman ? Ne manquera-t-il pas d’un référent masculin, d’une image paternelle surtout si c’est un petit gars ? Des jours et des jours de discussion et de réflexion nous ont décidé à nous lancer dans l’aventure du don anonyme.
Pour nous, l’important est que cet enfant sache qu’il a 2 parents qui l’aiment, qui ont plus que tout voulu son arrivée, qui ont fait ce qu’il fallait pour qu’il vienne agrandir leur famille. Deux parents différents, ce que nous sommes forcément. Quand les questions viendront, ou même avant qu’elles ne viennent, nous n’occulterons pas le début de l’histoire, nous lui expliquerons que deux mamans ne peuvent pas « fabriquer » un bébé ensemble, qu’elles ont eu l’aide d’un monsieur inconnu qui a bien voulu leur permettre de concrétiser leur désir, un monsieur qui a fait ça gratuitement, sans rien attendre en retour. Ça peut paraître naïf peut-être, mais c’est tout simplement la vérité et il n’y a pas de raison qu’on explique autrement à notre enfant comment il est arrivé parmi nous.
Ce post n’est pas là pour juger telle forme de parentalité plus adaptée qu’une autre, mais simplement pour débattre. L’essentiel étant que chacun se retrouve dans les choix qu’il fait.
Mutine et Cactus