Retour vers le futur : mercredi 26 novembre 2008

Puisque notre message "mercredi jour des enfants" était plus que réduit et maintenant que les résultats sont dévoilés, voici comment s'est passé notre périple belge.

Nous avons quitté l'Alsace le 25 novembre à midi, Mutine me récupérant avec armes, bagages et sandwiches au boulot à l'heure du déjeuner. Nous avons craint un moment de rencontrer de mauvaises conditions météo (il avait beaucoup neigé le week-end précédent) mais nous avons finalement échappé aux grosses intempéries. Munies de notre porte-bonheur acheté par Mutine (elle vous expliquera tout cela bien mieux que moi), nous avons dîné avec nos copines les Cawète dans un resto grec à deux pas de l'hôtel que l'on voulait essayer depuis longtemps. Les retrouvailles se sont faites à l'arrache, au dernier moment, mais la soirée était belle, le cadre du resto sympathique et les plats appétissants. Lorsque nous nous sommes séparées, Cacahuète était certaine que ça allait marcher...et que ça serait une fille. Tout était donc calé, ne restait plus qu'à se rendre à l'UZ ;-)

Mutine et moi avons regagné notre lit, elle a dormi comme un bébé alors que je faisais un cauchemar pas possible : on ratait le réveil le lendemain matin, et l'heure de notre RV à l'hôpital...Le réveil a sonné comme prévu, et la machine s'est mise en route. Plus on appochait de notre RV, plus je sentais mon bidon m'envoyer des signaux. Nous avons pris place dans cette grande salle d'attente où il faut tendre l'oreille pour ne pas louper l'appel de son nom. Notre tour arrive, l'infirmière nous installe dans le cabinet, nous demande comment s'est passé l'essai précédent, prépare son matériel, on plaisante et voilà que tout est prêt. Alors, elle libère ces millions de petits champions en qui nous mettons tant d'espoir ; l'un d'eux va bien finir par trouver son chemin saperlipopettes. Décidément très en forme, l'infirmière nous explique qu'ils sont dressés pour gagner et qu'on peut les encourager. Une fois la porte fermée (le porte-bonheur désormais posé sur mon bidon), Mutine et moi avons donc encouragé ces petits nageurs, en chantant comme au stade...Fofolles nous sommes, fofolles nous restons !

Un quart d'heure de repos plus tard, nous nous lançons dans les couloirs et les sous-sols de cet hôpital immense pour passer à la pharmacie récupérer mes copines les capsules de progestérone, censées favoriser une nidification éventuelle. Puis nous avons repris la route. Notre organisation désormais bien rodée prévoit que Mutine prenne le volant pour les 200 premiers kilomètres et j'en suis ravie : je suis épuisée, certainement encore sous le choc du lâcher de zozos (on a beau être des habituées maintenant, on vient quand même, une fois de plus, d'essayer de faire un bébé) et surtout, j'ai mal au ventre comme rarement encore, ce qui nous laisse l'espoir que le moment était le bon.

Ces deux semaines auront passé à une vitesse encore inconnue et nous les avons traversées presque facilement et sereinement. Vendredi dernier, alors que nous dînions dans un resto italien, nous avons trinqué au Lambrusco, alors que jusque là, je ne m'autorisais pas ces petits plaisirs tant que nous ne savions pas. Il faut croire que Léonidas s'est dit qu'il serait bien ici, même si maintenant, c'est bien fini !

Nous avons commencé à penser au verdict le week-end dernier, en réfléchissant à la façon dont on aimerait (ou pas d'ailleurs !) l'apprendre. Le côté guillotinne de la prise de sang faite la dernière fois nous avait laissées un peu KO, nous voulions donc trouver quelque chose de plus doux. Attendre les vilaines était exclu : je ne me sentais pas d'affronter ça au boulot si elles arrivaient en journée. Et baliser à chaque fois que j'irai aux toilettes me semblait insurmontable. Alors, Mutine est partie en expédition test-pipi à la pharmacie, et elle a collé le pharmacien, incapable de lui dire quelle était la  sensibilité du test. On a craqué dimanche soir, très tôt donc et dans des conditions pas optimales. Et pourtant, si la barre était clairement très pâle, elle était aussi clairement là. Si pâle et pourtant si visible. Patiemment, nous avons attendu mardi soir puisque l'on savait que le 1er test n'était pas "fiable" avant d'en refaire un. C'est la photo que vous avez vue sur le blog.

Notre 5e essai semble donc avoir été le bon. Malgré tout, nous restons encore très prudentes. Chaque jour qui passe est un jour gagné, mais tant que les 12 premières semaines ne seront pas passées, je crois qu'on ne sera pas capable de se lâcher totalement. Un an a passé depuis notre 1er essai. Un an de contrôles en tout genre, de départs au pied levé, d'excuses fumeuses au boulot, d'espoir, d'attente, de doutes, de larmes. Le plus long commence maintenant.

Cactus

Comments

[Lud']

Ben oui Cawette à raison, la barre est rose alors c'est une fille ;o)

Oui c'est bon, je sais où est la sortie...

[dorale]

super !! on sera là pas loin pour le soutien et la lecture des zaventures de Léonidas et ses mamans ! tenez bon la route !

[cawette]

et puis, vous vous rappelez du rêve d'anne-so: barre bleue -> garçon
donc...

[cawette]

le plus long et le plus beau, des petits stress de temps en temps mais surtout des projections magnifiques, des heures à faire les magasins pour bébé sans oser acheter, des rêveries à yeux ouverts, des moments où l'on croit exploser de bonheur

p.s. merci pour la preuve pour tout le monde que j'ai toujours raison (chérie vient lire un peu le blog de mutine et cactus) :))